«Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays. Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic», écrit-il sur le réseau social.
Les interpellations ont eu notamment eu lieu à Marseille, Lyon et Bordeaux, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Le RAID, la BRI nationale et les fonctionnaires de police de plusieurs départements ont été mobilisés, indique le parquet national antiterroriste, qui précise que des «opérations de perquisitions» sont en cours.
Depuis le 13 avril, au moins «65 faits» ont été commis contre des agents pénitentiaires ou des prisons, avait recensé il y a quelques jours le gouvernement. Parmi les faits les plus graves, des tirs à l’arme automatique sur la prison de Toulon-La Farlède (Var) dans la nuit du 14 au 15 avril. En Isère, un lotissement où résident certains agents avait subi une violente attaque avec tirs et jets de cocktails Molotov.
Mi-avril, le procureur de la République antiterroriste, Olivier Christen, expliquait qu’il n’y avait «pas de piste qui soit privilégiée» dans l’enquête. «Tout est possible, aucune piste n’est fermée», affirmait-il, même s’il «n’y a pas d’élément au moment où nous parlons qui nous permettrait de penser ça». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau évoquait quant à lui la piste de «narco-racailles», «l’une des pistes les plus crédibles».
«Les investigations ont mobilisé (...) près de 200 enquêteurs sur l’ensemble du territoire national dont il convient de saluer l’engagement», écrit le parquet national antiterroriste dans un communiqué ce lundi.
Emmanuel Macron a également promis la fermeté de l’État. Les personnes qui «cherchent à intimider» les agents pénitentiaires et «s’attaquent avec une violence inadmissible» aux prisons seront «retrouvées, jugées et punies», a-t-il écrit sur X. «Notre troisième force de sécurité intérieure accomplit une mission essentielle de défense de l’État de droit et de la paix publique, avec courage et dévouement», poursuivait le président de la République. Et de conclure: «Je réaffirme à tous nos agents du ministère de la Justice mon total soutien et celui de la Nation.